Kathleen Hanna, leader des groupes punk Bikini Kill et Le Tigre, est la voix du mouvement riot grrrl et l’une des plus célèbres icônes féministes. À travers 20 ans d’images d’archives et d’interviews, dans un fascinant voyage musical, ce documentaire nous offre une incursion inédite dans la vie de cette leadeuse intrépide qui a flirté avec le mouvement punk et surfé sur la troisième vague du féminisme.
La réalisatrice, Sini Anderson, se revendique d’un mouvement féministe punk, queer, inclusif et DIY. Comme Kathleen Hanna, elle est atteinte de la maladie de Lyme.
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Un jour, par hasard, Hannah pend de l’ecstasy et plonge dans un univers qu’elle ne pouvait même pas imaginer en rêve. D’un seul coup elle se sent envahie d’une chaleur nouvelle et peut enfin communiquer son amour à sa famille.
Hannah souhaitant partager cette expérience avec le maximum de personnes met en place des conférences sur le sujet en s’appuyant sur la philosophie de Sénèque et sur des données scientifiques. Ce texte performatif, où toute parole énoncée devient action, trouve sa singularité dans une écriture qui amène la comédienne, Bénédicte Simon à passer sans arrêt d’un niveau de je(u) à un autre, à switcher d’un état à un autre. De flash-backs en flash-backs on assiste à une sorte d’effeuillage de la personnalité d’Hanna, une spirale troublante où le vrai/le faux , la fiction/la réalité, le théâtre/la performance se mêlent dans une forme hybride pour amplifier le réel. Qu’est ce que la vérité ? À l’heure des récits auto-socio-biographiques plus ou moins fictionnels, ce texte écrit en 2004 n’a pas perdu de sa vigueur. Hannah, une conférence c’est surtout l’histoire d’une femme, qu’on pourrait aussi appeler Nora, qui se révèle dans sa solitude, son manque d’amour et de perspectives, dans ses peurs et ses interrogations sur le monde. Hannah, libérée le temps d’une conférence des jougs de la société, laisse surgir une parole sans tabou, un gouffre opaque qui dévoile alors toute la complexité d’une femme confrontée à des systèmes d’oppressions et qui l’empêchent de trouver sa place. La fin de la pièce, après la plongée dans les méandres sinueux d’une âme en souffrance , amène vers une douceur, une vision réparatrice qui interroge tout un.e chacun.e sur les priorités qu’iel souhaite donner à sa vie, ses capacités de résilience, et d’engagement pour un monde meilleur.
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Compagnie Le meilleur des mondes avec Bénédicte Simon