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Octobre 2024

Pièce de Théâtre

Bhagavad Gita ou le Chant du Bienheureux

Une création de Tanguy Malik Bordage

Le projet d’adapter la Bhagavad Gita est un projet au long cours. C’est une épopée, comme le Mahabharata dont elle est le cœur. Car il faut vivre à la hauteur de l’ambition artistique pour que l’œuvre à venir soit gorgée de l’expérience, de la sueur, des pleurs, des joies, des rencontres, des doutes, des élans, des apprentissages qui la ferontexister à un autre niveau de véracité, de sincérité, de connaissance. Ainsi le chemin est à la hauteur du but, le dépasse même, car si il y a bien un enseignement central dans la Gita, c’est : agis sans te soucier du fruit de tes actes. L’accomplissement est dans l’action même.

Danse

Zwei Palmitos

Une création de Madeleine Fournier et Catherine Hershey

Les voir sur scène égare d’emblée le spectateur qui ne sait pas très bien ce qui se trame, à quoi on a affaire et c’est tant mieux. Cabaret pété ? Spectacle sans bords ? Théâtre atomisé définitivement ? Concert chelou, très chelou, vraiment très chelou? Les voir égare le spectateur, le déboussole et le fait rire, de plusieurs rires qui sont des degrés qui sont des escaliers menant à des portes qui ouvrent sur le vide. Rire inquiet, rire très gai, rire maboule, rire perplexe, rire de pierre, rire d’oiseau. Les voir tient le spectateur en haleine, en alerte, en éveil. Et en allégresse.

Fournier + Hershey donc, chantent, exécutent des danses et font des tronches. Danses ahuries, danses d’idiotie, danses de joie. Danses pour déménager l’espace, le tordre et le revitaliser. Quant aux tronches : mieux qu’un répertoire de grimaces, un vrai carrousel de défigurations comiques qui sont aussi des apparitions magiques.

Zwei Palmitos inventent un territoire et l’expérimentent. Au gré de ces aventures (parce que leurs expérimentations sont des aventures) on assiste à bien des gouffres, des sursauts, bien des nœuds et surtout à bien des grâces.